L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) est "surprise mais heureuse" de recevoir le prix Nobel de la paix, a déclaré samedi son directeur général Ahmet Uzumcu lors d'une conférence de presse.
"La reconnaissance qu'apporte ce prix nous encouragera à poursuivre nos efforts sans relâche avec un engagement encore plus fort et une détermination encore plus grande", a déclaré Ahmet Uzumcu dans ce communiqué.
"J'espère vraiment que cette récompense, ainsi que la mission actuelle de l'OIAC en Syrie aux côtés des Nations Unies contribueront à l'ensemble des efforts pour réaliser la paix dans ce pays", a-t-il ajouté.
Le directeur général a souligné que les événements actuels en Syrie étaient un "rappel tragique" du fait que beaucoup de travail "reste à faire".
"Nos coeurs se tournent vers la population syrienne, qui a récemment été victime de l'horreur des armes chimiques. Aujourd'hui nous participons à un travail qui vise à s'assurer qu'une telle atrocité ne se reproduise pas", a-t-il dit.
Même dans des conditions idéales, la destruction d'armes chimiques restera toujours un processus délicat et difficile. S'acquitter de cette tâche dans un pays embourbé dans un conflit violent, comme la Syrie, est encore beaucoup plus difficile, a reconnu le directeur général.
"Jamais dans l'histoire de notre organisation nous n'avons été appelés pour vérifier un programme de destruction dans un délai si court et dans un contexte de conflit. Nous sommes conscients de la confiance renouvelée que nous a témoigné la communauté internationale", a-t-il dit.
L'OIAC a annoncé mardi qu'elle déploierait une seconde équipe d'inspecteurs pour vérifier le démantèlement de l'arsenal syrien d'armes chimiques. Cette agence de surveillance des armes chimiques, basée à La Haye, a été instituée pour veiller à l'application de la Convention sur les armes chimiques, ratifiée ou soutenue par 189 États.