La moitié des armes à feu européennes vendues au Moyen-Orient sont belges, selon une analyse réalisée par le Groupe de recherche et d'information pour la paix et la sécurité (GRIP) et le Vredesinstituut flamand.
Au total, les fabricants d'armes belges exportent chaque année pour un milliard d'euros, dont les deux tiers au profit d'entreprises wallones dans le sud du pays. En Wallonie, on fabrique plutôt des armes à feu, des véhicules et des munitions, tandis que la Flandre, dans le nord, exporte des écrans et de l'électronique à des fins militaires.
Ainsi, 48% des armes à feu européennes exportées vers le Moyen-Orient proviennent de Belgique, notamment de la FN de Herstal. Cette région en état d'agitations, de conflits et de guerres depuis des dizaines d'années est l'un des principaux marchés de l'entreprise militaire wallone, représentant 30% de ses exportations.
Le GRIP et le Vredesinstituut ont organisé lundi une conférence sur le 10ème anniversaire de la régionalisation du commerce d'armes belges. Selon l'étude, cette décentralisation en faveur de la Wallonie et de la Flandre n'a pas freiné les exportations, il y avait en effet très peu de refus d'exportation tant au nord qu'au sud du pays.