Le ministre israélien des Finances Yair Lapid a déclaré jeudi qu'un accord entre Israéliens et Palestiniens nécessitera le retrait de milliers de colons juifs de Cisjordanie.
M. Lapid, qui s'exprimait lors de la conférence diplomatique annuelle du Jerusalem Post à Herzelia, près de Tel Aviv, a déclaré que les négociateurs des deux parties devraient se mettre d'accord sur une carte des frontières finales entre Israël et le futur Etat palestinien.
"Nous avons besoin d'atteindre une solution qui permettra aux deux parties de diminuer le manque de confiance entre elles", a déclaré M. Lapid, affirmant que la carte divisant les territoires entre Israël et la Palestine « n'impliquera pas Jérusalem », mais nécessitera le déplacement de milliers de colons de Cisjordanie.
Il a ajouté qu'il s'oppose à la demande du Premier ministre Benjamin Netanyahu qui exige que l'Autorité palestinienne reconnaisse Israël comme un Etat hébreu.
"Cette demande est problématique car elle nuit à la confiance", a déclaré M. Lapid. Le ministre des Finances a également ajouté qu' il ne pense pas que l'Etat d'Israël a besoin de la reconnaissance du président palestinien Mahmoud Abbas ou du négociateur en chef palestinien, Saeb Erekat.
Le président israélien Shimon Peres a également participé à la conférence et a salué M. Abbas pour ses intentions de paix, déclarant : "Nous parlons avec les Palestiniens pour faire d'eux nos partenaires".
Israéliens et Palestiniens ont lancé de nouvelles négociations de paix en juillet à Washington, après une suspension de trois ans suite à l'expansion par Israël de ses colonies en Cisjordanie, sur des terres qu'il a annexées en 1967 et qui doivent faire partie du futur Etat palestinien.
Les négociations se déroulent dans le secret et récemment des informations ont fait savoir qu'ils étaient dans l'impasse en raison de désaccords sur les affaires sécuritaires et les constructions dans les colonies.