En mission en Israël, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a réaffirmé vendredi son soutien aux négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, et a exprimé l'espoir que cette année sera une année décisive pour la paix au Moyen-Orient.
« Je me réjouis que les Israéliens et les Palestiniens se sont à nouveau engagé dans un dialogue direct. Mais pour que ces négociations ont une chance de réussir, ils doivent avoir un sens », a souligné M. Ban lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
« Je sais que lorsqu'un problème est resté une plaie ouverte pendant des décennies, provoquant des difficultés et des victimes des deux côtés, il pourrait parfois sembler que le problème ne sera jamais résolu », a-t-il ajouté.
« Il peut sembler plus facile à court terme de se contenter de soigner les symptômes. Il faut du courage, une volonté et de la créativité pour reconnaitre que le coût à long terme de ce problème est effectivement trop élevé. C'est ce qui se passe actuellement pour le problème israélo-palestinien », a dit encore M. Ban.
Les négociations directes entre Israéliens et Palestiniens ont échoué en septembre 2010, lorsqu'Israël a refusé de prolonger son gel des activités de colonisation dans les territoires palestiniens occupés. Suite aux récents efforts du ministre des affaires étrangères des Etats-Unis, John Kerry, les deux parties ont repris les négociations cette semaine.
« Je suis ici pour exhorter les dirigeants à continuer sur la voie de la paix et d'affirmer leur engagement commun à travailler ensemble pour faire de 2013 une année décisive pour la paix israélo-palestinien et la paix dans la région », a déclaré M. Ban, qui est en Israël pour la sixième fois en tant que secrétaire général.
M. Ban a ensuite rencontré le président israélien, Shimon Peres, les ministres de la défense et de la justice ainsi que le chef de l'opposition.
Lors d'une conférence de presse avec M. Peres, le secrétaire général a appelé les parties prenantes à s'abstenir de toute action qui risquerait de saper les négociations. « Les deux parties doivent maintenir un environnement propice pour faire avancer le processus de paix. Les gens ont besoin de voir des améliorations sur le terrain, y compris le progrès économique pour les Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza, et une meilleure sécurité pour les Israéliens et les Palestiniens », a déclaré M. Ban.