Israël ne signera avec l'UE aucun accord qui serait inapplicable aux territoires que l'État hébreu occupe depuis la guerre de 1967 contre les Palestiniens, un geste qui répond comme un défi aux nouvelles directives adoptées par le bloc européen et interdisant le financement de toute entité sur ces territoires, a confirmé mardi à Xinhua un responsable israélien.
Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a réuni jeudi ses principaux ministres pour discuter des directives adoptées par l'UE, tandis que les représentants israéliens et européens discutent d'un projet de coopération scientifique qui pourrait comprendre un investissement de 600.000 euros (environ 803.160 dollars) dans des compagnies de haute-technologie israéliennes.
Toutefois, l'avenir de ce projet d'investissement est maintenant remis en question suite à cette directive européenne annoncée le mois dernier.
Selon ce responsable isaélien, qui a demandé à rester anonyme, "la position officielle israélienne est que cette démarche ne porte préjudice aux efforts en cours pour parvenir à la paix avec les Palestiniens".
Lors des entretiens prévus la semaine prochaine, M. Netanyahu va demander à l'UE de préciser la nature exacte des lignes directrices et leurs ramifications.
Il y a trois semaines, la Commission européenne a publié les nouvelles lignes directrices, selon lequelles tout accord que les entreprises ou gouvernements européens vont signer avec Israël doit indiquer qu'il ne sera pas mise en oeuvre dans les terres occupées par Israël en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est.
Cette décision nie en fait la souveraineté d'Israël sur ces zones que le gouvernement israélien et de nombreux Israéliens considèrent comme faisant partie d'Israël.
En réaction à cette décision, le gouvernement israélien a annoncé qu'il allait mettre un terme à sa coopération avec les représentants de l'UE en Cisjordanie et à Gaza et limiterait leur mouvement dans ces zone.