Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a condamné mardi la décision de l'Union européenne d'ajouter une clause à l'accord entre les Etats- membres et l'Etat hébreu précisant qu'il ne s'applique pas aux territoires occupés en Cisjordanie.
En réponse, M. Nétanyahou a tenu une réunion d'urgence mardi après-midi avec la ministre de la Justice et responsable des négociations de paix Tzipi Livni, le ministre de l'Economie et du Commerce Naftali Bennet et le vice-ministre des Affaires étrangères Zeev Elkin.
La décision européenne soumise comme directive à ses Etats- membres prévoit d'interdire à tous les Etats-membres et aux entreprises implantées sur leur territoire de faire affaire avec des entreprises ou autres institutions situées dans des colonies en Cisjordanie.
Condamnant cette décision de l'UE, le Premier ministre israélien a déclaré qu'il souhaitait que l'organisation européenne se préoccupe plutôt d'autres développements inquiétants dans la région, comme la crise syrienne et la question du nucléaire iranien, au lieu de la politique de colonisation israélienne.
"En tant que Premier ministre, je ne permettrai pas qu'on porte atteinte à des centaines de milliers d'Israéliens vivant en Judée et Samarie (nom biblique de la Cisjordanie, et à tous ceux qui vivent dans les plateaux du Golan et à Jérusalem ", a déclaré M. Nétanyahou.
"Nous n'accepterons pas que quiconque de l'extérieur nous dicte nos frontières. Cette question sera seulement déterminée par des négotiations directes entre les deux parties", a-t-il dit.
Les discussions de paix entre Israël et l'Autorité palestinienne ont été interrompues en 2010 en raison de la colonisation israélienne en Cisjordanie, qui constitue un problème majeur pour toute tentative de reprise des négociations.