Le président français François Hollande a confirmé lundi soir le décès de l'un des deux otages français enlevés en novembre 2011 au Mali par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Philippe Verdon.
"La mort de notre compatriote M. Philippe Verdon est formellement confirmée", a indiqué dans un communiqué l'Elysée, mettant un terme aux interrogations entourant la révélation dimanche soir par Radio France International (RFI) de la découverte de son corps dans le nord du Mali.
"La dépouille sera transférée le plus vite possible dans notre pays et les autopsies permettront de connaître les causes de son décès", a poursuivi la présidence française. Selon le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, ce transfert aura lieu dès mercredi.
Dans ce communiqué, M. Hollande a exprimé sa totale solidarité avec la famille et les proches de M. Verdon. "Je partage l'indignation des Français et je rappelle que les responsables de la mort de notre compatriote devront être identifiés et traduits devant la justice", a-t-il souligné.
Selon RFI, le corps de l'otage français aurait été trouvé dans la région de Tessalit (nord-est) par les forces armées françaises, qui l'auraient ensuite transporté sur leur base militaire de Gao.
Il avait été enlevé ainsi que Serge Lazarevic, autre captif français toujours aux mains d'Aqmi, au cours d'un voyage d'affaires au Mali pour un projet de cimenterie il y a près de deux ans.
"Nous avons retrouvé une dépouille il y a 10 jours au Nord-Mali, nous faisons tout pour avoir confirmation que ce pourrait être hélas le corps de Philippe Verdon", avait déclaré lundi matin le président Hollande, dans une conférence de presse conjointe aux côtés de son homologue malien par intérim, Dioncounda Traoré, à l'ambassade du Mali à Paris.