Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré lundi que la France ne peut pour l'instant confirmer l'assassinat de l'otage français Philippe Verdon par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), soulignant néanmoins les inquiétudes de Paris.
"Ça a été annoncé, nous avons beaucoup d' inquiétudes bien sûr pour M. Verdon, mais nous n' avons pas de confirmation", a déclaré lundi matin sur Europe 1 le chef de la diplomatie française, en référence à l' annonce faite mardi dernier par Aqmi selon laquelle l' Organisation aurait tué le 10 mars M. Verdon qu'elle retenait depuis le 24 novembre 2011.
La déclaration de M. Fabius intervient après qu' Aqmi eût réitéré dimanche dans un communiqué publié par l' agence de presse mauritanienne ANI la mort de l' otage français.
Dans le document, Aqmi affirme également que les autres otages français retenus sont bien vivants, tout en déclarant ne pouvoir garantir éternellement leur survie.
"Tous les autres otages sont, au moment de l'écriture de ce communiqué encore en vie (...) Mais nous ne pouvons garantir leur survie éternellement à cause de l'agression menée par vos armées contre les bases des moudjahidines", explique le communiqué, en référence au déploiement français actuel au Mali.
Interrogé sur d' éventuelles traces de ces autres otages français retenus par Aqmi, le ministre a indiqué sa volonté de rester "très discret" sur cette question "parce que tout indication qu' on donne peut être utilisée par les terroristes", se disant néanmoins "très déterminé".