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La coopération sino-africaine est fondée sur une relation de non-exploitation d'égal à égal

( Xinhua )

26.03.2013 à 08h20

La coopération entre la Chine et l'Afrique est essentiellement fondée sur une relation de non-exploitation d'égal à égal qui s'articule autour d'intérêts communs, analyse un expert sud-africain.

"De la Seconde Guerre mondiale à la fin de la Guerre froide, les relations entre la Chine et l'Afrique peuvent être principalement définies comme un partenariat dans les luttes pour la libération. En substance, il s'agissait d'une relation politique basée sur un intérêt mutuel dans la décolonisation et la libération nationale", indique Joseph Edozien, président de la fondation sud-africaine South African New Economic Foundation.

La relation s'est muée dernièrement en un partenariat qui englobe des intérêts économiques et commerciaux communs, a indiqué l'expert sud-africain dans une interview accordée à l'agence Xinhua, avant d'ajouter que "le commerce afro-asiatique devrait finir par dominer le commerce mondial et en devenir le futur fondement".

M. Edozien considère les richesses de l'Afrique en ressources naturelles comme un complément idéal pour le potentiel d'innovation technologique et la capacité de production de la Chine, deux secteurs en pleine croissance.

Par ailleurs, il estime que "la Chine devrait aider l'Afrique à développer sa capacité géo-stratégique afin de défendre sa position d'élément clé pour la conception de sa coopération à long terme avec l'Afrique".

Sur le plan culturel, M. Edozien a indiqué qu'il existait de nombreuses similitudes entre l'Afrique et la Chine, dont chaque partie pourrait tirer profit afin de renforcer davantage leurs relations.

Il apprécie la contribution de la Chine au développement de l'agriculture et des infrastructures en Afrique, et appelle la Chine à investir davantage dans la production agricole africaine afin de promouvoir les techniques et technologies agricoles durables.

"J'aimerais voir plus d'innovations africaines locales avec une assistance technologique chinoise dans les domaines de la conception, de la formation à la production et de l'acquisition des compétences", précise-t-il.

"A mon avis, la base de la coopération Afrique-Chine entre-temps devrait être un échange ressources contre compétences, c'est-à-dire les ressources naturelles de l'Afrique en échange du renforcement des compétences et les infrastructures technologiques provenant de Chine", analyse l'expert.

"Ils devraient chercher à s'enrichir afin de maintenir la durabilité dans la coopération. Nous devons passer de la croissance mutuelle au développement mutuel", conclut M. Edozien.

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