Quelque 300.000 personnes ont participé dimanche à une manifestation contre le mariage homosexuel à Paris, selon les premières estimations de la préfecture, cité par la presse locale, avant le vote du projet de loi favorisant le mariage entre les personnes du même sexe ainsi que l'adoption des enfants par le couple gay au Sénat.
"Les chiffres définitifs seront communiqués en début de semaine prochaine, après visionnage de l'ensemble des films de la manifestation", a déclaré un porte-parole de la préfecture de police de Paris tandis que les organisateurs ont annoncé la participation d'"au moins 1,4 million" de manifestants.
La manifestation s'est déroulée dans plusieurs endroits du centre-ville de Paris, dont l'avenue de la Grande-Armée, l'avenue Foch, la place de l'Étoile et l'avenue de Wagram, etc. Les opposants au "mariage pour tous" ont demandé une nouvelle fois le retrait du texte, déjà voté et adopté à l'Assemblée nationale. Alors que le texte sera examiné au Sénat début avril, les "anti" espèrent mobiliser autant qu'en janvier, qui avait mobilisé alors 340 000 personnes selon l'estimation de la police et un million selon les organisateurs.
Cette manifestation a été émaillée d'incidents, car des gaz lacrymogènes ont été dispersés à plusieurs reprises pour " maintenir les manifestants" tentant d'accéder aux Champs-Élysées, malgré l'interdiction de la préfecture, ont constaté des journalistes sur place et la police.
"Entre 100 et 200 personnes ont tenté de forcer un barrage pour rejoindre les Champs-Élysées", a expliqué un porte-parole de la préfecture de police. Les gendarmes mobiles ont été "obligés de répondre en utilisant des gaz aérosols pour qu'ils ne puissent pas accéder à ce périmètre interdit" aux organisateurs de la manifestation, a ajouté ce porte-parole.
Frigide Barjot, porte-parole collectif contre le mariage homosexuel "La manif pour tous", organisateur principal de la manifestation, avait annoncé vendredi que pendant la manifestation nationale du 24 mars à Paris les manifestants seraient invités à rester sur place, aux Champs-Elysées, "jusqu'à être entendus".
Une fois installés sur les Champs-Elysées, "on ne partira pas tant qu'il ne se passera pas quelque chose", "nous resterons jusqu'à être entendus", avait-t-elle affirmé.