Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a déclaré lundi à Paris que son gouvernement avait " désormais l'information que le groupe Boko Haram revendique la détention" des 7 membres de la famille française kidnappée mardi dernier dans l'extrême nord du Cameroun, après la diffusion sur internet d'une vidéo des otages. Prenant la parole devant des journalistes après une réunion d'un conseil de défense restreint à l'Elysée, M. Ayrault a indiqué, pendant une visite du centre de planification et de conduite des opérations militaires au Mali, que la famille française enlevée était "probablement détenue au Nigeria".
Une réunion d'un conseil de défense restreint a eu lieu lundi après-midi à l'Elysée, avec la participation du Premier ministre, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et le chef d'état- major des armées, Edouard Guillaud, juste après l'annonce de la diffusion de cette vidéo.
La famille de sept otages français – trois adultes et quatre enfants – apparaît dans une vidéo postée lundi sur Internet aux côtés de ses ravisseurs. Ces derniers déclarent appartenir au groupe islamiste nigérian Boko Haram.
Cette vidéo, qui dure plus de deux minutes trente et s'intitule, en arabe, "Enlèvement des touristes français au Cameroun", montre les otages sains et saufs, en présence de trois ravisseurs dont les visages sont dissimulés.
Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré lundi dans un communiqué qu'une vidéo de la famille française enlevée au nord du Cameroun mardi dernier vient d'être diffusée par le groupe Boko Haram. "Pour nous tous, ces images sont terriblement choquantes. Elles démontrent une cruauté sans limites", a-t-il souligné.
Nous procédons aux vérifications nécessaires dans ces circonstances. Tous les services de l'Etat sont mobilisés pour libérer nos compatriotes, a indiqué Laurent Fabius.
Les sept touristes français, dont quatre enfants, enlevés la semaine dernière dans l'extrême-nord du Cameroun, puis localisés sur le territoire du Nigeria, sont apprus dans une vidéo postée lundi sur le site YouTube par les ravisseurs prétendant être membres de la secte Boko Haram.