Lors d'un dîner de travail jeudi soir avec le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a souligné de nouveau la nécessité de trouver une solution politique au conflit en cours en Syrie et de renouveler l'élan en faveur d'une conférence internationale pour réaliser cet objectif.
Au cours de leur entrevue, les deux hommes ont discuté de l'aggravation de la crise humanitaire dans le pays et la région et de l'intensification des violences interconfessionnelles en Syrie, a indiqué vendredi le porte-parole de M. Ban.
En juin dernier, des discussions se sont tenues quant aux modalités d'une conférence internationale à Genève, avec la participation de hauts responsables des États-Unis, de la Fédération de Russie et de l'ONU, et sous le leadership du représentant spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi.
L'objectif d'une telle conférence, dont la date n'a toujours pas été arrêtée, serait de parvenir à une solution politique au conflit en Syrie grâce un accord entre le gouvernement et les groupes opposition pour la mise en oeuvre intégrale du Communiqué de Genève.
Ce document, que Lakhdar Brahimi a toujours considéré comme le « socle de la paix », a été adopté le 30 juin 2012 par le Groupe d'action sur la Syrie. Il appelle à l'établissement d'une autorité de transition dotée des pleins pouvoirs exécutifs, dans le cadre d'une transition politique menée par les Syriens eux-mêmes, et engage toutes les parties en faveur d'une cessation des violences armées et à l'application du plan de paix en six points de Kofi Annan.
Depuis le début des hostilités en mars 2011 entre les forces gouvernementales et les groupes d'opposition qui cherchent à renverser le régime du président Bachar Al-Assad, plus de 100.000 personnes ont trouvé la mort, près de deux millions ont fui vers les pays voisins et quatre autres millions ont été déplacés à l'intérieur du pays. En outre, au moins 6,8 millions de Syriens ont besoin d'une assistance humanitaire de toute urgence.
MM. Ban et Lavrov ont également discuté du processus de paix au Moyen-Orient, le premier se disant encouragé par la reprise des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens et réaffirmant que l'ONU ferait tout son possible pour les soutenir.