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Pourquoi et comment les grandes entreprises chinoises s'internationalisent

( le Quotidien du Peuple en ligne )

09.08.2013 à 16h16

Du personnel procède à des inspections préalables avant la livraison d'une voiture MG dans une usine de fabrication de Birmingham au Royaume-Uni. Alors que la Chine accélère son rythme de sortie vers l'étranger, la volonté des entreprises nationales pour s'étendre au niveau international peut créer de réelles opportunités de partenariats gagnant-gagnant avec des entreprises occidentales.

Lorsque plus grand constructeur automobile de Chine, Shanghai Automotive Industries Corp, a inauguré son nouveau siège social américain dans la banlieue de Detroit l'an dernier, même General Motors Corp -partenaire de coentreprise de SAIC en Chine- a été pris au dépourvu.

Il semble que personne du côté chinois n'avait pris la peine de le leur dire. Et SAIC n'est pas la seule entreprise chinoise à vocation mondiale : les investissements directs chinois à l'étranger ont plus que quintuplé au cours des 10 dernières années.

Bien que ces nouvelles multinationales chinoises aient tenté d'avancer tranquillement, de nombreux observateurs occidentaux en ont pris connaissance et commencent à s'inquiéter. De fait, certains parlent même d'une nouvelle guerre froide économique, suggérant que la marque unique du capitalisme d'Etat chinois est prête à décimer le capitalisme traditionnel du laissez-faire occidental.

En réalité, peu d'entreprises chinoises sont susceptibles de rivaliser avec leurs homologues occidentaux, au moins dans les pays développés. Beaucoup restent des sous-traitants de produits à forte teneur en main d'œuvre et à faible valeur ajoutée destinés aux consommateurs occidentaux, tandis que d'autres, tels que les constructeurs automobiles chinois, y compris SAIC, restent loin derrière leurs concurrents occidentaux de Detroit, Wolfsburg et Tokyo, manquant non seulement de technologies-clés, notamment dans le secteur des transmissions, mais aussi de systèmes avancés de gestion, de routines de prise de décision et, dans certains cas, même, de systèmes de gouvernance et d'incitation, pour devenir des concurrents de classe mondiale dans un proche avenir.

Si la plupart des entreprises chinoises ne sont pas près d'être compétitives au niveau mondial, alors que font-elles dans des endroits comme Detroit ? Pourquoi pensent-elles qu'elles peuvent réussir sur des marchés développés lointains sans technologies de pointe, sans marques fortes et autres avantages spécifiques à une entreprise, nécessaires pour surmonter leur « responsabilité d'étranger » au lieu de simplement commencer par étendre leur présence dans d'autres marchés émergents dans les pays voisins d'Asie du Sud-Est?

La réponse, surprenante, est que beaucoup de multinationales chinoises investissent à l'étranger non pas pour avoir accès à de nouveaux marchés, mais plutôt pour devenir plus compétitives chez elles.

La stratégie de développement économique de la Chine, consistant à négocier l'accès à son réservoir apparemment inépuisable de main-d'œuvre et à des centaines de millions de nouveaux clients en échange de grandes quantités d'investissements étrangers directs et de transferts de technologies occidentales n'a pas toujours été couronnée de succès. Elle a très bien fonctionné pour le train à grande vitesse, mais pas du tout, par exemple, pour l'assemblage automobile, parce que les entreprises occidentales se sont montrées réticentes à partager leurs savoir-faire les plus avancés avec leurs partenaires chinois.

Les entreprises chinoises se sont donc de plus en plus tournées vers les marchés étrangers pour acquérir les connaissances dont elles ont besoin pour survivre chez elles. Ce comportement en dit long pour expliquer pourquoi elles se sont axées de manière inhabituelle sur les acquisitions plutôt que sur l'expansion organique, surtout en comparaison avec les entreprises japonaises et sud-coréennes qui les ont précédées, et pourquoi la plupart de leurs fusions et acquisitions se sont concentrées dans les sept secteurs d'industrie où la concurrence interne entre les entreprises chinoises et mondiales est particulièrement intense : les voitures, l'électronique, l'énergie, les appareils électroménagers, les machines, les ressources et les télécommunications. Parmi les autres facteurs favorisant les acquisitions, le grand nombre de cibles occidentales après la crise financière de 2008 ainsi que les généreux financements et autre soutiens du Gouvernement chinois.

Cependant, bien que certainement judicieuse en théorie, cette stratégie a également échoué dans la pratique, surtout parce que cela nécessite une autre série de capacités de classe mondiale que la plupart des entreprises chinoises ne possèdent tout simplement pas encore, comme la gestion des délais de production (les entreprises acquises sont souvent financièrement et stratégiquement en détresse), la gestion de l'intégration et l'expérience internationale.

Malgré ces revers, le désir des entreprises chinoises de s'étendre au niveau internationale peut créer de réelles opportunités de partenariats gagnant-gagnant avec les entreprises occidentales, qui ont souvent un besoin urgent de saisir de nouvelles opportunités de croissance sur les marchés émergents, mais n'ont pas toujours les capacités essentielles pour le faire. Les meilleures entreprises chinoises possèdent réellement des capacités distinctives qui pourraient être très utiles aux entreprises occidentales sur d'autres marchés émergents.

Peut-être que, de manière plus évidente, les entreprises chinoises et étrangères pourraient développer conjointement des versions « suffisamment bonnes » de produits de classe mondiale existants pour les autres marchés émergents en supprimant des fonctions non essentielles pour les rendre plus abordables pour les clients des marchés émergents. Alternativement, elles pourraient ajouter des fonctionnalités à des produits bas de gamme existants pour les rendre plus attrayants pour les clients des marchés de niveau intermédiaire, ou encore, bien sûr, concevoir des produits entièrement nouveaux à bas prix à partir de rien. De toute façon, ces produits milieu de gamme devront généralement être complètement pris en charge par des modèles commerciaux et des capacités spécialisées différents. Le récent partenariat de Huawei Technologies Co Ltd avec Microsoft Corp pour vendre des smartphones en Afrique en est un bon exemple. Microsoft s'appuie sur son système d'exploitation Windows 8 et son expertise technique, tandis que Huawei apporte ses capacités de fabrication à faible coût et sa grande expérience dans les pays africains.

Une fois que les partenaires auront développé un produit pour les marchés émergents, ils pourront découvrir qu'une demande latente pour un tel produit existe également sur les marchés développés. Les entreprises des marchés développés n'avaient pas lancé ce genre de produits à faible coût auparavant pour éviter de cannibaliser les ventes existantes de produits haut de gamme les plus rentables ou parce que les volumes prévus auraient pu ne pas avoir été suffisamment importants pour justifier les investissements requis.

De façon moins évidente, il peut aussi y avoir des possibilités de partenariats sino-étrangers gagnant-gagnant dans des industries émergentes -surtout quand il y a des opportunités « saute-mouton » dans les marchés émergents pour l'adoption de technologies de la prochaine génération des marchés développés sans avoir à surmonter une base installée d'utilisateurs et d'investissements dans l'ancienne technologie. Parfois, il pourra même y avoir de véritables opportunités exceptionnelles pour développer conjointement des produits et technologies entièrement nouveaux sur un marché émergent, même si le potentiel de ventes initial peut être plus élevé sur les marchés développés.

Les possibilités de partenariat sino-étrangères ne manquent pas, précisément parce que les deux parties possèdent souvent des compétences complémentaires. Chacun peut atteindre ses propres objectifs en relevant les défis de l'autre et, dans ce processus, développer de nouveaux avantages concurrentiels pour soi-même.

L'auteur est associé chez Booz & Co.

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