Plus de 500 immigrés illégaux rwandais ont quitté la Tanzanie pour regagner leur pays à la suite d'une ordonnance du président tanzanien Jakaya Kikwete, a déclaré jeudi un agent d'immigration tanzanien.
Samwel Mahirane, un agent d'immigration au poste frontière de Rusumo dans le district de Ngara, a affirmé qu'environ 520 Rwandais et leur bétail ont traversé le poste frontière vers le Rwanda.
"Personne ne les a forcés à retourner dans leur pays", a-t-il dit.
Le mois dernier, le président tanzanien Jakaya Kikwete a ordonné à tous les immigrés clandestins en provenance du Rwanda de rentrer à leur pays, avertissant que ceux qui refusent de respecter cet ordre risquent de faire face à des mesures punitives.
La plupart des immigrants illégaux rwandais attribuent cette décision du gouvernement tanzanien aux relations instables entre la Tanzanie et le Rwanda.
"Il est triste que nous ayons été forcés à quitter la Tanzanie et à rentrer à la maison", a déclaré un Rwandais qui s'est présenté comme Antoine au poste Rusumo.
Selon Samwel Mahirane, la plupart des immigrés se sont installés dans les villages de Ngara, Karagwe, Kyerwa et Biharamulo, et d'autres résidaient à Runzewe, une petite ville près de la frontière avec le Rwanda.
"Tous ceux qui quittent la Tanzanie n'ont pas de documents officiels légalisant leur séjour dans le pays. Ils doivent quitter immédiatement car le gouvernement est sérieux sur la question", a- t-il déclaré.
Le rapatriement volontaire des Rwandais prendra fin le 12 août. Après cette date, les autorités tanzaniennes vont els rapatrier de force, a-t-il dit, ajoutant que le ministère tanzanien de l'Immigration avait établi que la plupart des immigrants illégaux rwandais étaient des criminels ou des dissidents politiques.
La semaine dernière, le président Kikwete a admis que les relations entre la Tanzanie et le Rwanda étaient tendues, tout en insistant que l'escalade de la situation n'était pas dans l'intérêt de son gouvernement.
M. Kikwete a exprimé sa préoccupation au sujet du malaise du Rwanda avec lui personnellement et la direction de la Tanzanie en général, mais minimisé les craintes que la question ne rende les relations entre les deux pays plus tendues.