Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a renouvelé dimanche son appel au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, hors-la-loi) à déposer les armes pour faire réussir un processus de paix et mettre un terme à une insurrection de trois décennies des Kurdes.
"Un nouveau processus, un nouveau climat est en train d'être expérimenté, non seulement en Turquie mais également dans la région (...) Les mots sont plus efficaces que les armes", a déclaré M. Erdogan lors d'une cérémonie dans la ville de Bismil, dans la province de Diyarbakir (sud-est de la Turquie).
Interrogé sur le soutien des Kurdes au processus de paix, le Premier ministre turc a mis en garde contre toute tentative de saboter la solution.
Le renouvellement de cet appel par M. Erdogan intervient un jour après qu'il eut suggéré une possible amnistie en faveur des membres emprisonnés du PKK à Diyarbakir, où il a participé samedi à une cérémonie de mariage massive de Kurdes locaux avec la présence de Massoud Barzani, le chef du gouvernement autonome des Kurdes irakiens, invité par M. Erdogan pour une visite dans cette province turque.
Les prisons seront "vidées" et les militants "quitteront les montagnes pour rentrer chez eux", a indiqué le Premier ministre turc.
Les autorités turques ont lancé des négociations de paix avec le PKK en octobre 2012, ce qui a débouché sur un cessez-le-feu déclaré par ce groupe armé en mars dernier. En mai, les combattants du PKK ont commencé à se replier vers leurs bastions dans le nord de l'Irak.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et d'autres pays, a lancé une lutte armée en 1984 pour tenter de créer un Etat ethnique dans le sud-est de la Turquie. Jusqu'à ce jour, plus de 40.000 personnes ont péri dans les violences impliquant le groupe.