Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est entretenu dimanche soir avec le président français François Hollande, en visite officielle en Israël, le remerciant pour la position intransigeante de la France sur la question du nucléaire iranien.
"Je veux vous remercier pour votre soutien", a déclaré M. Netanyahu à M. Hollande, lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue de leur entretien tenu au bureau du Premier ministre israélien. "Comme vous l'avez dit correctement, aux moments critiques il est important d'insister sur ce qui est correct", a-t-il ajouté.
M. Netanyahu a salué le président Hollande pour "adopter personnellement la position plus dure et plus ferme", en référence au rôle principal par la France dans l'opposition à un accord intérimaire avec l'Iran.
M. Netanyahu a réitéré être opposé à tout accord qui réduira les sanctions imposées par la communauté internationale à l'Iran permettant à Téhéran de ne faire "pratiquement rien" en contrepartie.
Il a affirmé qu'Israël soutenait une solution pacifique et diplomatique à cette question, se déclarant toutefois consterné sur un éventuel accord autorisant l'Iran à poursuivre l'enrichissement d'uranium. "L'accord de rêve pour l'Iran est un cauchemar pour le monde", a dit M. Netanyahu, en référence à la satisfaction de l'Iran vis-à-vis de l'accord proposé sur son programme nucléaire.
Faisant écho aux sentiments de M. Netanyahu, le président français a dit: "Bien sûr nous préférons un bon accord à un mauvais accord. Notre objectif est que l'Iran renoncera à l'arme nucléaire", avant d'ajouter qu'il préférait une solution diplomatique à l'usage de la force.
"Il y a des progrès dans les négociations avec l'Iran, mais pas suffisants", a affirmé M. Hollande, en allusion aux récents pourparlers entre l'Iran et le groupe P5+1 à Genève.
Il a précisé les quatre demandes de la France pour un accord intérimaire avec l'Iran, à savoir la supervision totale par la communauté internationale de toutes les installations nucléaires de l'Iran, la suspension de l'enrichissement d'uranium, une diminution du stock d'uranium enrichi et la fermeture du réacteur à eau lourde d'Arak.
"Nous cherchons des garanties et pendant ce temps nous devons maintenir la pression sur l'Iran", a dit M. Hollande, ajoutant que si les sanctions n'étaient pas fortes, l'Iran n'aurait pas fait ses récents gestes d'ouverture envers l'Occident.
MM. Netanyahu et Hollande ont souligné l'importance des relations entre Israël et la France ainsi que leur coopération en ce qui concerne les négociations entre Téhéran et le groupe P5+1 sur le programme nucléaire iranien controversé.
Ils ont également annoncé qu'Israël et la France renforceraient leurs relations en coopérant sur des questions technologiques dont les solutions énergétiques et le transport en commun, ainsi que dans les domaines scientifique et éducationnel.