Le Tribunal international du droit de la mer, basé en Allemagne, a décrété que la Russie doit immédiatement libérer les militants de Greenpeace qu'elle a arrêtés en septembre contre le versement de 3,6 millions d'euros (4,9 millions de dollars), a rapporté vendredi la presse néerlandaise.
Les 30 militants du navire Arctic Sunrise de Greenpeace ont été arrêtés le 19 septembre par les autorités russes après avoir tenté une action pour protester contre les forages pétroliers de la plateforme Prirazlomnaya en mer de Barents.
Une fois la caution reçue, l'équipage et le navire devront être autorisés à quitter la Russie, a déclaré le juge Shunji Yanai.
Le tribunal a déclaré que l'équipage de l'Arctic Sunrise ne doit pas faire les frais d'un différend entre des pays. Les Pays-Bas devront payer le dépôt de garantie sous la forme d'une garantie bancaire.
Le mois dernier, les Pays-Bas ont demandé au tribunal d'ordonner la libération des militants détenus.
Plus tôt vendredi, les médias néerlandais ont rapporté que deux membres de l'équipage néerlandais ont quitté leur prison de Saint-Pétersbourg après qu'un tribunal russe eut ordonné mercredi leur libération sous caution.
Les Pays-Bas ont déposé un recours car l'Arctic Sunrise est sous pavillon néerlandais.
Le Tribunal international du droit de la mer, qui se trouve à Hambourg, a été créé par la Convention des Nations Unies de 1982 sur le droit de la mer, dont les Pays-Bas et la Russie sont signataires.
Néanmoins, en réponse à la décision du tribunal, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que le dossier Greenpeace ne relève pas de la compétence du tribunal, selon la presse.
La Russie avait accusé les militants et leur navire de poser une menace à la sécurité.