La chancelière allemande Angela Merkel a signé mercredi un accord de coalition avec le Parti social-démocrate allemand de centre-gauche (SPD), ouvrant la voie à une « grande coalition » de droite et de gauche. Les membres du SPD doivent encore donner leur approbation finale à l'accord de coalition. Ils devraient voter entre le 6 et 12 décembre.
L'accord, accepté mercredi matin, arrive plus de deux mois après que les Allemands aient voté lors des élections législatives, et suivi de longues négociations entre bloc conservateur de Merkel, son parti de l'Union démocratique chrétienne et son allié l'Union chrétienne-sociale, et son principal parti d'opposition, le SPD.
S'exprimant lors d'une conférence de presse commune avec les dirigeants du SPD et la CSU, Mme Merkel a déclaré que les trois points principaux de l'accord concernent les finances solides, la sauvegarde de la richesse et la sécurité sociale. Malgré leurs différences, les parties ont réussi à trouver un compromis sur la sécurité sociale qui concilie flexibilité et sécurité, a déclaré Mme Merkel.
En vertu du traité de coalition, un nouveau salaire minimum national de 8,50 euros l'heure entrera aussi en vigueur à partir de janvier 2015. Si l'accord est approuvé, comme il devrait l'être, Mme Merkel sera bien partie pour un troisième mandat. En ce cas, cela donnerait au pays un leadership cohérent à un moment où l'avenir de l'euro est remis en question dans un contexte de problèmes économiques de certains membres de la zone euro. Alors que l'Allemagne a émergé de la crise avec son économie relativement intacte, des pays comme la Grèce ont eux connu une profonde récession et le chômage a grimpé en flèche.