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Pour l'Allemagne, fidèle alliée des Etats-Unis, l'affaire de l'espionnage du téléphone de la chancelière Angela Merkel a non seulement constitué un choc, mais elle a aussi suscité la colère de l'opinion allemande et ébranlé la confiance de ce pays envers les Etats-Unis. A la recherche d'explications, une délégation de responsables allemands est partie à Washington.
Si le chef des renseignements américains a défendu l'espionnage des dirigeants étrangers en tant qu'objectif clé de ses activités, les États-Unis sont confronté à la colère croissante de ses alliés à l'étranger, puisqu'il a également été dit que la NSA a aussi surveillé des diplomates français à Washington et à l'ONU, et qu'elle a espionné des millions d'appels téléphoniques en France et en Espagne, entre autres opérations contre les alliés des États-Unis.
Témoin de l'importance que la chancelière Merkel accorde à l'affaire, elle a envoyé deux des personnes les plus importantes dans son entourage immédiat de conseillers : son conseiller en politique étrangère, Christoph Heusgen, et le coordinateur des renseignements du Gouvernement allemand, Günter Heiss. Les réunions de cette semaine concerneront plus la façon de rétablir la confiance, alors que l'ordre du jour de la semaine prochaine portera davantage sur les détails de la façon dont les organismes des deux pays pourraient ou ne pourraient plus travailler en harmonie.
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