Lors des funérailles d'Al-Lakiss, mercredi à Baalbek, fief du Hezbollah dans l'est du Liban. |
Des hommes armés ont abattu un haut commandant du Hezbollah devant son domicile mercredi dans le sud de Beyrouth, une attaque que le groupe soutenu par l'Iran a rapidement attribué à son ennemi juré, Israël. Les responsables israéliens ont nié toute implication dans ce meurtre. Le Hezbollah a annoncé solennellement la mort de Hassan al-Laqis et l'a décrit comme l'un des membres fondateurs du groupe, ce qui suggère que c'était un commandant de haut niveau proche de la direction du parti chiite.
Un responsable de la sécurité libanaise et un officiel proche du Hezbollah ont déclaré que les assaillants ont tiré de près sur al-Laqis avec un pistolet équipé d'un silencieux après qu'il ait garé sa voiture dans le garage au rez-de-chaussée de l'immeuble résidentiel où il habitait dans le quartier de Hadath, à environ quatre kilomètres au sud-ouest de Beyrouth.
Il a été touché par cinq balles dans la tête et au cou, a dit le responsable libanais, parlant sous couvert de l'anonymat conformément à la réglementation. L'officiel du Hezbollah a également parlé sous couvert d'anonymat car il n'était pas autorisé à parler aux journalistes. Al-Laqis a été transporté vers un hôpital à proximité, mais il est mort mercredi matin de ses blessures, ont indiqué les responsables.
La déclaration du Hezbollah a accusé Israël d'être responsable de l'assassinat. Elle a dit qu'Israël avait tenté de le tuer à plusieurs reprises, mais avait échoué. « L'ennemi israélien est naturellement directement coupable », indique le communiqué. « Cet ennemi doit assumer l'entière responsabilité et les répercussions de ce crime horrible et son ciblage répété de dirigeants et cadres de la résistance ». Le porte-parole du ministère israélien des affaires étrangères, Yigal Palmor, a nié toute implication israélienne. « Israël n'a rien à voir avec cet incident », a déclaré M. Palmor. « Ces accusations sont automatiques, un réflexe inné avec le Hezbollah. Ils n'ont pas besoin de preuves, ils n'ont pas besoin de faits, ils ne font que rejeter la moindre responsabilité sur Israël ».
Le Hezbollah a combattu Israël dans plusieurs guerres. Le fils d'Al-Laqis est mort en combattant Israël dans la guerre de 2006. Les services d'espionnage d'Israël ont été soupçonnés d'assassiner les commandants du Hezbollah depuis plus de 20 ans.