Les Etats-Unis ont exhorté mardi l'Inde à accorder la protection due aux diplomates américains, alors que le pays d'Asie du Sud a pris des mesures de rétorsion contre les Etats-Unis suite à l'arrestation d'une diplomate indienne à New York.
"Nous avons transmis nos attentes aux hauts fonctionnaires du gouvernement indien, appelant l'Inde à s'acquitter de toutes ses obligations en vertu de la Convention de Vienne", a déclaré la porte-parole du département d'Etat américain, Marie Harf, lors d'une conférence de presse régulière.
Elle a déclaré que Washington continuera de travailler avec l'Inde pour que tout le personnel et les installations diplomatiques américaines "bénéficient de droits et protections complets".
L'Inde a ordonné mardi le retrait des cartes d'identité qui offrent l'immunité diplomatique et facilitent les voyages en Inde aux employés consulaires américains, et le retrait des barrières de sécurité placées à l'extérieur de l'ambassade américaine à New Delhi, la capitale indienne. Cette décision est intervenue dans le cadre des mesures de rétorsion en réaction à la récente arrestation de Devyani Khobragade, consule générale adjointe de l'Inde à New York.
Mme Khobragade, 39 ans, a été arrêtée à New York la semaine dernière sur des accusations de fausse déclaration concernant le visa de son employée de maison. Selon les médias indiens, elle a été menottée en public après avoir déposé sa fille à l'école, a subi une fouille, a été soumise à un test ADN, et a été détenue dans une cellule avec des toxicomanes avant d'être libérée sous caution (d'un montant de 250.000 dollars américains).
Mme Harf a déclaré aux journalistes que la partie américaine avait eu recours à des "procédures standard" pendant l'arrestation de Mme Khobragade, et que la diplomate indienne n'a pas l'immunité diplomatique complète.
L'Inde a également convoqué mardi l'ambassadeur américain Nancy Powell en signe de protestation et a suspendu les importations destinées à l'ambassade américaine, alors que les officiels du gouvernement indien ont refusé de rencontrer une délégation des membres du Congrès américain.