Au moins 46 personnes ont été tuées et une centaine d'autres blessées dans des attaques violentes survenues jeudi en Irak, attaques visant notamment les pèlerins chiites, a-t-on appris de source policière.
L'attaque la plus meurtrière a eu lieu vers midi quand un kamikaze a déclenché sa ceinture d'explosifs parmi des pèlerins chiites sur une route dans le district de Doura situé dans le sud de Bagdad, faisant 17 morts et 35 blessés, a déclaré à Xinhua une source policière sous couvert d'anonymat.
Un autre kamikaze s'est fait exploser parmi des pèlerins chiites près de la ville de Yousifiyah, à environ 20 km au sud de Bagdad, tuant huit pèlerins chiites et blessant 32 autres, selon la même source.
Dans une attaque similaire, 10 pèlerins chiites ont été tués et 20 autres blessés jeudi soir à Latifiyah, à environ 25 km au sud de Bagdad, a ajouté cette source.
Ces pèlerins chiites se dirigeaient à pied vers la ville sainte chiite de Kerbala, à quelque 110 km au sud de Bagdad, pour participer à une fête religieuse qui sera célébrée le 23 décembre.
Dans l'ouest de Bagdad, des hommes armés ont fait irruption dans la maison du chef du groupe paramilitaire Sahwa soutenu par le gouvernement dans la région d'Abou Ghraib, à environ 25 km à l'ouest de Bagdad, tuant cet homme, son son épouse et ses trois fils, a dit à Xinhua la source policière.
Deux civils ont été tués et sept autres blessés dans un attentat à la bombe à Radhwaniyah dans la banlieue sud-ouest de Bagdad, toujours selon la police.
Les attaques de jeudi sont intervenues sur fond de tensions interreligieuses croissantes entre les communautés sunnite et chiite, à un niveau inégalé depuis le retrait des troupes américaines fin 2011.
L'Irak connaît sa pire éruption de violence de ces dernières années. Selon la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Irak, les violences ont fait au moins 8.109 morts dans le pays entre janvier et novembre de cette année.