Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Moallem a indiqué vendredi que Damas et Moscou étaient d'accord pour déployer tous les efforts possibles pour que la conférence de Genève II soit couronnée de succès, selon l'agence de presse officielle SANA.
"Notre point de vue correspond à celui de la Russie, qui se base sur la nécessité de déployer tous les efforts possibles pour que la conférence de paix de Genève II soit couronnée de succès", a déclaré M. al-Moallem lors d'une conférence de presse tenue à Moscou à l'issue d'une rencontre tripartite avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
La rencontre fait partie des préparatifs en cours en vue de la conférence de Genève II, prévue pour le 22 janvier et ayant pour but de réunir le gouvernement et l'opposition de Syrie à la table de négociations afin de trouver une solution politique au conflit qui dure depuis trois ans.
"Nous voulons que la conférence de Genève II se conclut sur une solution politique", a indiqué M. al-Moallem, ajoutant que la conférence doit jeter les bases d'un dialogue entre Syriens exempt d'ingérence étrangère.
Il a souligné que la Syrie défend son peuple en vertu de ses droits constitutionnels, ajoutant que les rebelles armés commettent des actes de sabotage en raison du soutien illimité des autres pays.
M. Lavrov a pour sa part mentionné avoir eu connaissance de manoeuvres visant à entraver la conférence.
Le diplomate russe a également fait part de ses inquiétudes par rapport à la position floue des partis d'opposition syriens qui n'ont toujours pas répondu à leur invitation à la conférence.
Il a également déploré que l'aspect humanitaire de la crise syrienne est utilisé comme prétexte pour justifier l'ingérence étrangère dans la crise syrienne, selon la traduction arabe fournie par le média d'Etat syrien.
Le gouvernement syrien a déclaré qu'il prendrait part à la conférence sans condition préalable, alors que l'opposition en exil n'a pas pris sa décision finale, mais exige que le président Bachar al-Assad soit exclu de la période de transition en Syrie.