La Conférence de paix sur la Syrie dite Genève II s'est ouverte mercredi à Montreux, une ville dans le sud-ouest de la Suisse, avec la participation des représentants d'une quarantaine de pays.
Présidée par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, cette conférence a pour objectif de trouver une solution à la crise prolongée en Syrie. Elle doit se poursuivre vendredi à Genève, où les délégations de l'opposition et du gouvernement syriens se rencontreront pour les négociations auxquelles prendra également part le représentant conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhadar Brahimi.
Dans son discours, Ban Ki-moon a affirmé que les difficultés étaient grandes, mais pas insurmontables. Il a appelé les délégations syriennes à "saisir cette grande opportunité".
Il a demandé à cette occasion un accès humanitaire immédiat et total, en particulier dans les zones assiégées en Syrie.
"Tous les Syriens ont les regards tournés vers vous aujourd'hui, vous les représentants de l'opposition et du gouvernement syriens, vous avez une énorme opportunité et une responsabilité envers le peuple syrien", a souligné le secrétaire général de l'ONU.
La durée des pourparlers sera fixée par les délégations syriennes avec M. Brahimi, a-t-on appris auprès de l'Office des Nations unies à Genève.
Plusieurs réunions trilatérales entre la Russie, les Etats-Unis et l'ONU se sont tenues pour préparer cet événement. A la mi-décembre dernier, M. Brahimi a finalement annoncé, à travers son porte-parole, que la conférence s'ouvrirai le 22 janvier à Montreux.
Mais jusqu'à lundi soir, tout restait incertain pour raison des divergences des parties intéressées sur la présence de l'Iran à cette conférence. L'ONU a dû retirer son invitation à l'Iran qui refuse toujours de soutenir la formation d'un gouvernement de transition en Syrie, pour que l'opposition syrienne ne boycotte pas cet événement, ce qui démontre la complexité de la question syrienne.
Représentée par son ministre des Affaires étrangères Wang Yi, la Chine préconise toujours une solution politique à la crise en Syrie, en se déclarant prête à conjuguer les efforts des autres pays afin de parvenir au plus tôt possible à un concensus sur la question syrienne.
Le 30 juin 2012, le secrétaire général de l'ONU et celui de la Ligue arabe, les chefs de la diplomatie de la Chine, de la France, de la Russie, de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis, de la Turquie, de l'Irak, du Koweït et du Qatar, ainsi que la Haute Représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité se sont réunis à Genève en tant que Groupe d'action pour la Syrie, sous la présidence de l'émissaire conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie. Cette réunion a été baptisée "Genève I".
L'ouverture de la Conférence Genève II, à cause de profondes divergences entre les parties intéressées, notamment l'attitude de l'opposition syrienne, avait été reportée à plusieurs reprises, rappelle-t-on.