Le Vatican a critiqué mercredi un panel des Nations Unies sur les droits de l'enfant qui a accusé l'église de ne pas répondre au problème des abus sexuels passés et qui s'est attaqué à ses prises de position contre l'avortement, la contraception et le mariage homosexuel.
Mgr Silvano Tomasi, représentant du Saint-Siège à l'ONU à Genève, a dénoncé le rapport, disant qu'il a omis de reconnaître les mesures prises par les églises catholiques pour éviter les abus. Et il a également critiqué le panel, qui a exigé de l'église qu'elle prenne des positions libérales sur les questions morales. Il a dit qu'il est difficile de trouver « d'autres institutions ou même d'autres pays » qui ont fait autant pour la protection de l'enfance, comme le « paquet de mesures » prises par le Vatican et les conférences épiscopales locales. Mgr Tomasi a déclaré à Radio Vatican que l'église « réitère son engagement à défendre et protéger les droits de l'enfant », mais s'est plaint que le rapport ait été rédigé avant que le comité n'ait entendu les réponses détaillées du Vatican aux questions du comité.
Le rapport de la commission des Nations Unies sur les droits de l'enfant a accusé le Vatican d'adopter «systématiquement» des politiques qui ont permis à des prêtres de paroisses du monde entier de violer et molester des dizaines de milliers d'enfants pendant des décennies. Il l'a invité à ouvrir ses dossiers sur les pédophiles et les évêques qui ont caché leurs crimes. Le comité n'est pas composé d'Etats membres mais d'universitaires, de psychologues pour enfants et autres professionnels de l'enfant venus de différents pays.
Le comité a publié ses recommandations après avoir interrogé le Vatican le mois dernier sur la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur les droits de l'enfant, un traité de l'ONU sur la protection de l'enfant, ratifié par le Vatican en 1990.