Le Vatican a été confronté publiquement pour la première fois sur l'exploitation sexuelle des enfants par le clergé, lors d'une audience de l'ONU à Genève.
Des responsables ont été confrontés à un barrage de questions difficiles portant sur les raisons pour lesquelles ils n'ont pas divulgué les données et ce qu'ils faisaient pour prévenir de futurs abus. Ils ont insisté sur le fait que l'Église avait appris de la crise et avait pris des mesures pour prévenir de futurs abus. Les défenseurs des victimes se sont eux en revanche plaints qu'il y a encore trop peu de transparence.
Le mois dernier, le Vatican a refusé une demande de la commission de l'ONU sur les droits de l'enfant (CRC) pour les données sur la violence, aux motifs qu'il ne publiait de telles informations qu'à la demande d'un autre pays dans le cadre d'une procédure judiciaire.
Le Pape François a annoncé le mois dernier qu'un comité du Vatican serait mis en place pour lutter contre l'exploitation sexuelle des enfants dans l'Église. Le Saint-Siège est signataire de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, un instrument juridiquement contraignant qui l'engage à protéger et soutenir les plus vulnérables dans la société.
Dans une homélie prononcée jeudi, le pape a déclaré que les scandales d'abus sexuels étaient « la honte de l'Eglise ».