Alors que la situation actuelle est tendue dans le pays, le Gouvernement vénézuélien vient d'ordonner à trois représentants consulaires américains de quitter le pays dans les 48 heures. Le Venezuela accuse les États-Unis de se ranger du côté des manifestants étudiants, accusés de commettre des actes violents.
Selon Elias Jaua, Ministre des Affaires Etrangères, les responsables consulaires américains auraient tenté d'infiltrer les universités du pays, épicentres du mouvement de contestation, sous couvert de tâches consulaires concernant des visas étudiants. Reprenant les propos du président Nicols Maduro, il a dit que les États-Unis complotaient avec les étudiants en colère et le leader de l'opposition, Leopoldo Lopez, afin de renverser le gouvernement socialiste vénézuélien, ce que Washington dément.
Le president vénézuélien accuse Leopolodo Lopez de fomenter un « complot fasciste » avec la complicité des États-Unis afin de le chasser du pouvoir deux mois après sa victoire écrasante aux élections municipales. M. Lopez, un ancien maire qui a fait ses études aux États-Unis à Harvard, est le plus connu d'un groupe d'opposants et de partisans de la ligne dure qui essaient de prendre la tête du mouvement anti-Maduro à la place de l'ancien candidat présidentiel Henrique Capriles. Il a déclaré dimanche qu'il se livrerait aux autorités vénézuéliennes après une ultime manifestation, prévue mardi dans la capitale, Caracas. C'est la troisième fois depuis la mort d'Hugo Chavez que le Venezuela décide d'expulser des diplomates américains.