Le parti Pheu Thai (au pouvoir) a accusé le Comité populaire de réforme démocratique (CPRD, anti-gouvernement) de préparer un plan en quatre étapes visant à renverser l'administration de la Première ministre Yingluck Shinawatra d'ici à la mi-avril.
Anusorn Iamsa-ard, porte-parole adjoint du parti Pheu Thai, a averti dimanche qu'une telle démarche pourrait créer un vide politique et aboutir à une confrontation violente entre partisans des deux parties.
Les quatre étapes sont les suivantes: destituer Mme Yingluck pour corruption présumée; évincer tous les membres du cabinet en les impliquant dans la corruption afin de leur empêcher de remplacer Mme Yingluck; réclamer l'annulation de l'élection du 2 février si un nouveau gouvernement ne peut être formé 30 jours à partir de la date de l'élection en vertu de la loi; et bannir les 308 députés et sénateurs ayant soutenu une initiative visant à modifier la charte.
Selon M. Anusorn, le chef du CPRD, Suthep Thaugsuban, avait fait allusion à la théorie qui consiste à "agiter le manguier pour que les fruits en tombent". Mais il estime que M. Suthep risque de déraciner l'arbre au complet, compte tenu qu'ils ne sont pas en mesure de gouverner le pays si le gouvernement est évincé de cette façon, car le peuple, qui détient le pouvoir souverain, n'accepterait pas une telle situation.
Ainsi, il a mis les partisans du CPRD en garde contre la destruction éventuelle du pays.
Il est rapporté que le mouvement des Chemises rouges se réunit dimanche. Quelque 4.000 leaders venus des quatre coins du pays devraient se réunir à Nakhon Ratchasima pour élaborer un plan en vue de contrer la tentative du CPRD de renverser l'administration Yingluck.