Moscou a donné la permission à Kiev pour un vol d'inspection au-dessus de la région frontalière entre les deux pays, a indiqué mercredi le ministère russe de la Défense, dans un effort apparent de dissiper les inquiétudes quant au renforcement par la Russie de sa présence militaire dans la région.
L'annonce vient en réponse à une demande formulée plus tôt cette semaine par Kiev d'"une mission d'inspection extraordinaire" au-dessus du territoire russe, dans le cadre du traité "Ciel Ouvert" signé en 1992.
Selon le traité, la Russie et l'Ukraine peuvent envoyer des vols de surveillance au-dessus du territoire de l'autre pays.
"Même si nous n'avons pas l'obligation de donner la permission à un avion ukrainien, nous avons décidé d'autoriser le groupe d'observateurs à effectuer un tel vol", a expliqué aux journalistes le vice-ministre de la Défense russe Anatoli Antonov.
Il s'agira du premier vol d'inspection mené par l'Ukraine dans le cadre de ce traité.
"Nous nous attendons à ce que nos voisins ne trouvent aucune activité militaire à la proximité de la frontière qui menace la sécurité de l'Ukraine", a affirmé Antonov, cité par l'agence de presse Interfax.
Mercredi, le ministre ukrainien de la Défense par intérim Igor Tenioukh a assuré que les forces armées ukrainiennes étaient prêtes à repousser une possible agression externe contre leur pays depuis les frontières est et sud.
Depuis la survenue de la crise en Crimée fin février, l'Ukraine accuse Moscou d'inciter des sentiments séparatistes et d'aggraver la situation en augmentant ses troupes dans la péninsule, une accusation démentie par Moscou.
La Crimée, république autonome pro-russe de l'Ukraine, où est basée la flotte russe de la mer Noire, tiendra dimanche un référendum sur son futur statut.