La Russie "nie catégoriquement" d'avoir violé le Mémorandum de Budapest qui garantit la souveraineté de l'Ukraine, a déclaré mardi son ministère des Affaires étrangères.
"C'est le gouvernement de Kiev, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat anticonstitutionnel, qui a fait voler en éclats l'unité de l'Ukraine. Le coup d'Etat a détruit la souveraineté ukrainienne", a indiqué le ministère dans un communiqué en réponse à l'accusation du gouvernement ukrainien.
Signé en décembre 1994 par la Russie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, le Mémorandum de Budapest garantissait l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de l'Ukraine, en échange de quoi, Kiev a signé le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et renoncé à un arsenal nucléaire qui était alors le troisième plus important du monde.
Moscou déplore que des membres du parlement ukrainien aient proposé que l'Ukraine se retire du TNP, et que les autres garants du traité n'aient pas réagi à ces menaces, selon le communiqué.
"Nous espérons que le courant extrémiste de la politique ukrainienne va être évalué objectivement par la communauté internationale et rencontrer la résistance nécessaire pour ne pas nuire aux efforts internationaux pour renforcer le régime de non-prolifération et la sûreté nucléaire", indique le communiqué.
Le ministère a affirmé que l'impuissance des nouvelles autorités de l'Ukraine pouvait faire peser une menace sur la sûreté de ses centrales nucléaires.
Le communiqué a été publié à l'occasion du troisième Sommet sur la sécurité nucléaire qui s'est réuni lundi et mardi à La Haye, aux Pays-Bas.