L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) est en discussion avec le gouvernement syrien pour former une mission d'enquête visant à examiner les allégations concernant l'utilisation du gaz chloré dans le champ de bataille syrien, a déclaré dimanche le coordinateur spécial de la mission conjointe de l'OIAC et de l'ONU.
Plus tôt ce mois-ci, le gouvernement syrien et les groupes militants se sont mutuellement accusés au sujet d'une attaque présumé au gaz chloré dans une zone occupée par les rebelles de Kafr Zaita, dans la province centrale de Hama. Deux personnes ont été tuées et 100 autres ont souffert de suffocation dans cet incident .
Les militants de l'opposition ont accusé les troupes gouvernementales syriennes d'avoir utilisé du gaz chloré toxique dans de nombreuses régions occupées par les rebelles, une déclaration qui a été totalement rejetée par le gouvernement .
Le président français François Hollande a également déclaré récemment que les forces gouvernementales syriennes ont utilisé du gaz chloré dans une série d'attentats en Syrie, mais il a reconnu qu'il n'avait aucune preuve tangible que les armes à base de chlore ont été utilisées.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé au lancement d'une enquête sur les allégations mercredi dernier, alors que les membres du Conseil ont exprimé leurs "profondes préoccupations" quant à ces revendications .
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mekdad a nié les accusations portées par les rebelles et a qualifié leurs soutiens occidentaux d''absolument sans fondement" .
Ces accusations sont intervenues à un moment où le gouvernement syrien respecte ses engagements d'éliminer ses armes chimiques, et que le pays se prépare aux élections présidentielles, prévues pour le 3 juin.
M. Kaag a déclaré dimanche qu'il reste seulement 7,5 ou 8 % d'armes chimiques à détruire, à la suite de 18 opérations réussies qui ont privé la Syrie de 92% de son arsenal chimique.
Parallèlement, M. Kaag a souligné l'engagement du pays à détruire les matières chimiques restantes à temps, avant la date limite du 30 juin, pour s'assurer qu'aucun des produits chimiques ne tombent entre de mauvaises mains.