Le Premier ministre britannique David Cameron a discuté par téléphone vendredi de la crise ukrainienne avec le président américain Barack Obama, la chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande et le Premier ministre italien Matteo Renzi, a déclaré un porte-parole de Downing Street.
"Les cinq dirigeants se sont félicités des efforts déployés par le gouvernement ukrainien pour mettre en oeuvre l'accord de Genève, notamment en coopérant avec l'Organisation pour la sécurité et la coopération eu Europe (OSCE) et travaillant vers une réforme constitutionnelle et la décentralisation", a affirmé le porte-parole de Downing Street dans un communiqué publié à l'issue de la conversation téléphonique.
Selon le communiqué, les dirigeants ont convenu d'"élargir les sanctions ciblées actuelles" contre la Russie.
Les dirigeants ont également "condamné l'absence d'efforts russes pour soutenir l'application de l'accord de Genève, ainsi que ses efforts pour déstabiliser l'Ukraine et compromettre l'élection prévue pour le 25 mai", a-t-il ajouté.
Une nouvelle vague de troubles s'est abattue sur l'est de l'Ukraine début avril, lorsque des militants pro-russes se sont emparés de bâtiments du gouvernement à Donetsk, Ligansk et Kharkov.
La Russie a lancé jeudi des manoeuvres militaires à proximité de la frontière russo-ukrainienne, en réponse à l'opération "anti-terrorisme" enclenchée par Kiev, qui a coûté la vie à cinq manifestants pro-russes.
Le président russe Vladimir Poutine a qualifié l'opération ukrainienne de "crime grave" et a averti qu'il y aura des "conséquences" si Kiev déploie ses forces armées contre sa propre population.
Jeudi, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a appelé les Etats-Unis à exercer leur influence pour demander aux autorités ukrainiennes d'honorer pleinement leurs engagements pris dans l'accord de Genève.