La Chine a publié samedi plus de 110.000 documents confidentiels japonais datant des périodes de guerre afin d'exposer l'histoire d'invasion du Japon.
Les 395 volumes ont été compilés à partir de dossiers d'archives photocopiés concernant les guerres et les relations entre le Japon et la Chine. Ces documents avaient été rédigés par le ministère japonais des Affaires étrangères (1931-1945), les forces armées (1872-1945) et la marine (1872-1933) japonaises.
Les autorités japonaises ont détruit la plupart de ces documents confidentiels à la veille de leur capitulation en 1945 afin de dissimuler leurs crimes de guerre. Les forces armées américaines occupant le Japon avaient obtenu le reste des documents et les avaient transférés aux Etats-Unis. Les versions originales ont été rapatriées au Japon en 1979.
La maison d'édition chinoise Thread-binding Books Publishing House a acheté les droits des documents et les ont publiés pour la première fois en Chine.
"Les livres nous racontent une histoire réelle", a indiqué Zeng Fanhua, éditeur en chef de la maison d'édition, lors de la cérémonie de publication.
"Quand on apprend et médite sur l'histoire, nous devons toujours nous souvenir de la souffrance de notre pays et chérir la paix".
Des gazettes du "Mandchoukuo", journal de l'Etat fantoche établi par l'Empire japonais lors de son occupation du nord-est de la Chine ont été également publiées.
Alors que le Japon a détruit presque tous ses documents confidentiels avant sa capitulation, les gazettes en 163 volumes, couvrant tous les aspects de cet Etat tels que les lois, les politiques, les affaires étrangères, les nominations et les démissions, les financements, les communications, l'industrie, l'éducation et l'agriculture, ont été d'une très grande importance pour en étudier l'histoire, selon la maison d'édition.
Le livre réédité, "Le Massacre de Nanjing", présente de nombreuses photographies et de nombreuses archives écrites concernant les crimes commis par les agresseurs japonais ayant entraîné la mort de plus de 300.000 personnes à Nanjing au cours des six semaines de massacre en 1937.
La maison d'édition a également publié une suite de documents écrits concernant les zones frontalières maritimes de la Chine, qui prouve que les îles Diaoyu faisaient déjà bien partie du territoire chinois depuis plusieurs siècles.