La désignation par la Chine de deux nouvelles journées nationales est un événement "opportun et nécessaire" pour marquer la victoire de la guerre anti-japonaise et commémorer les victimes du Massacre de Nanjing (Nankin), a déclaré vendredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang.
Le 3 septembre a été choisi comme Journée de la victoire et le 13 décembre comme Journée commémorative, durant la session bimestrielle du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois), qui s'est déroulée de mardi à jeudi.
"Environ 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un certain pays et certaines personnes font une crise d'amnésie historique", a indiqué M. Qin lors d'une conférence de presse quotidienne.
Le peuple chinois n'oubliera jamais le grand sacrifice national pour la victoire contre l'agression japonaise ni les victimes du Massacre de Nanjing, tout comme les Américains n'oublieront jamais Pearl Harbor, les Européens le Débarquement de Normandie, les juifs les Camps de concentration dont celui d'Auschwitz et les Russes la Bataille de Stalingrad en 1942.
Il a également indiqué que même le Japon, envahisseur et pays vaincu lors de la guerre, avait de prétendues commémorations annuelles le 15 août. "La Chine, en tant que victime et vainqueur, est tout à fait en droit de pleurer ses victimes et de commémorer sa victoire contre le Japon".
Le 13 décembre 1937, les envahisseurs japonais avaient entamé un ignoble massacre à Nanjing, capitale chinoise à l'époque. Plus de 300.000 Chinois y avaient été tués en une quarantaine de jours.