Le Parlement syrien a déclaré lundi qu'il avait envoyé des invitations à des législateurs de 11 "pays amis" pour qu'ils soient présents à l'élection présidentielle devant se tenir le 3 juin.
Le président du Parlement syrien a informé qu'il avait envoyé des invitations aux Parlements de Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud, Brésil, Vénézuéla, Cuba, Nicaragua, Bolivie, Equateur et Arménie, leur demandant d'envoyer des parlementaires et des experts électoraux afin de suivre la prochaine élection présidentielle en Syrie.
Le président du Parlement a fait savoir qu'ils seraient "reconnaissants" si des hommes politiques et experts amicaux étaient présents à la présidentielle, qui, a-t-il souligné, sera "libre et démocratique".
Le moment choisi pour l'élection présidentielle a suscité la colère de l'opposition syrienne ainsi que de ses soutiens régionaux et internationaux, qui l'ont qualifiée de "parodie de démocratie."
Les groupes de l'opposition à l'intérieur comme à l'extérieur de la Syrie ont critiqué la décision de tenir l'élection présidentielle au vu de la guerre civile en cours qui a fait plus de 150 000 morts.
Ils ont par ailleurs souligné que des millions de Syriens avaient fui vers des pays voisins en tant que réfugiés et n'avaient pas accès aux biens de première nécessité, sans parler des bureaux de vote.
Le chef d'Etat syrien Bachar al-Assad est la "vraie garantie" pour l'avenir de la Syrie, ont dit des responsables du gouvernement, ajoutant qu'il avait une forte chance d'être réélu pour un troisième mandat de sept ans.