Un groupe nommé par le gouvernement japonais a présenté jeudi au Premier ministre Shinzo Abe un rapport qui lui conseille de supprimer l'interdiction de l'auto-défense collective en proposant une nouvelle interprétation de la Constitution pacifiste, ont rapporté les médias locaux.
Le Japon maintient actuellement des forces à vocation exclusivement auto-défensive et a jusqu'à présent interprété l'article 9 de sa Constitution d'après-guerre comme une interdiction de participer à des opérations d'auto-défense collective.
Or, le groupe, composé de 14 experts en matière de sécurité, a jugé incorrecte cette interprétation de la Constitution, en faisant valoir que l'auto-défense collective relevait de la défense "minimale" autorisée par la Constitution.
Si elle était approuvée, cette modification permettrait au Japon de défendre ses alliés et d'autres pays, même si le Japon lui-même n'était pas la cible d'attaques.
Présidé par l'ancien ambassadeur du Japon aux Etats-Unis, Shunji Yanai, le groupe a également recommandé des critères pour encadrer la participation du Japon aux opérations d'auto-défense collective. Toutefois, ces conditions spécifiques n'ont pas encore été révélées.