Les Services fédéraux des migrations de Russie (FMS) ont déclaré mardi que l'éventuelle prolongation du droit d'asile politique accordé au fugitif Edward Snowden était une question relevant purement du bureau de Moscou, et non du siège central de ces services.
"Quoi qu'en décident mes employés, ce sera en accord avec la législation (russe)", a déclaré aux journalistes le chef du FMS, Konstantin Romodanovski, apparemment dans un geste visant à dépolitiser cette question.
"Vous recevrez les informations nécessaires en temps voulu", a déclaré M. Romodanovski, cité par l'agence de presse Interfax.
Il n'a pas indiqué si M. Snowden, qui a bénéficié d'un asile d'un an en juillet dernier, avait demandé une prolongation, toutefois certains médias ont déclaré auparavant que l'ex-employé de l'Agence de sécurité nationale des Etats-Unis avait recherché de nouveaux pays pour demander refuge.
Vladimir Volokh, président du Conseil public du FMS, a déclaré lundi que M. Snowden avait déposé des demandes écrites de prolongation, ajoutant qu'"aucun document supplémentaire ne sera enregistré si les circonstances n'ont pas changé".
M. Snowden est poursuivi pour trois chefs d'inculpation pénale aux Etats-Unis, pour avoir dévoilé un projet classifié de renseignement de son pays, portant le nom de code PRISM. Il s'est enfui en Russie en juin 2013, et s'est retrouvé piégé dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou pendant un mois, selon les reportages, suite à la révocation de son passeport par Washington et avant de recevoir l'asile à titre temporaire.
Cet analyste de 30 ans a depuis échangé quelques assauts ponctuels avec son gouvernement, révélant davantage d'informations sur les intrigues du renseignement de Washington.
M. Snowden a déclaré qu'il était ouvert à une possibilité d'amnistie ou de jugement de clémence, indiquant qu'il aimerait retourner dans son pays un jour. Pour sa part, Washington a réaffirmé qu'il serait jugé pour avoir révélé des informations top secret s'il rentrait aux Etats-Unis.