L'ex-consultant de l'Agence nationale de sécurité (NSA) des Etats-Unis, Edward Snowden, a appelé lundi via vidéo-conférence à davantage de supervision publique des pratiques de surveillance secrètes américaines et à de meilleures mesures de sécurité en ligne pour protéger le public.
M. Snowden, qui vit actuellement en Russie sous l'asile temporaire, a parlé à des milliers de spectateurs au festival "South by Southwest Interactive" à Austin, au Texas. Il s'agit de sa première apparition publique devant un auditoire américain depuis l'été dernier.
Il a indiqué que les programmes de surveillance de la NSA " mettent le feu à l'avenir de l'Internet".
"J'ai juré de soutenir et de défendre la Constitution (américaine) et j'ai vu que la Constitution était violée à une échelle massive", a-t-il dit, apparaissant sur des écrans vidéo avec une image de la Constitution des Etats-Unis en arrière-plan.
"Nous avons besoin de défenseurs publics. Nous avons besoin de supervision publique", a déclaré M. Snowden.
"Une réponse politique est nécessaire, mais une réponse technique est également nécessaire", a déclaré M. Snowden. Il a exhorté les entreprises de haute technologie à resserrer davantage les garanties et a demandé à des gens comme les participants au festival annuel d'aider à protéger la vie privée de la population.
"Vous êtes tous les pompiers et nous avons besoin de vous pour nous aider à corriger cela", a-t-il-dit au public.
La divulgation par M. Snowden des programmes de surveillance de la NSA depuis l'été dernier a soulevé une controverse et des critiques tant aux Etats-Unis qu'à l'étranger, ainsi qu'une crise des relations avec les alliés étrangers pour l'administration Obama.
Obama a proposé de modifier les pratiques de surveillance controversée de la NSA en janvier. Il a ordonné au ministère de la Justice et au service de renseignement d'élaborer des options en vue d'une nouvelle approche sur la collecte de données téléphoniques sans que le gouvernement ne conserve les métadonnées. Ils devraient présenter un rapport à M. Obama avant le 28 mars.