Les Sénateurs brésiliens ont demandé l'aide d'Edward Snowden lors des auditions sur l'espionnage agressif du Brésil par la NSA. Photo : Non crédité / AP |
Dans une lettre ouverte au peuple brésilien publiée par le journal Folha de Sao Paulo, Edward Snowden a offert d'apporter son aide à l'enquête sur l'espionnage américain au Brésil en échange de l'asile politique. « J'ai exprimé ma volonté d'aider là où c'est approprié et légal, mais, malheureusement, le gouvernement américain a fait tous ses efforts pour limiter ma capacité à le faire », a déclaré Snowden dans la lettre. « Jusqu'à ce qu'un pays m'accorde l'asile politique permanent, le gouvernement américain continuera à nuire à ma capacité de parler », a-t-il ajouté.
Edward Snowden, qui vit actuellement en Russie, où il a reçu l'asile pour un an jusqu'à l'été prochain, a dit qu'il avait été impressionné par les fortes critiques du gouvernement brésilien du programme d'espionnage de la NSA ciblant Internet et les télécommunications dans le monde entier, y compris la surveillance du téléphone mobile de la présidente brésilienne, Dilma Rousseff. Ses révélations ont suscité l'indignation au Brésil. Des fuites de documents ont montré que la NSA a espionné les courriels et les appels téléphoniques de Mme Rousseff, les communications de la plus grande compagnie pétrolière du Brésil, Petrobras, et suivi celles de millions de citoyens.
Mme Rousseff a été l'une des critiques les plus virulents de l'espionnage révélés par Snowden. En septembre, elle a lancé une attaque cinglante contre l'espionnage des États-Unis devant l'assemblée générale des Nations Unies, alors que Barack Obama attendait à côté pour parler après elle. Le mois suivant, elle a annulé une visite à Washington qui devait inclure un dîner d'Etat, et elle a rejoint l'Allemagne en incitant l'ONU à adopter une résolution symbolique visant à étendre les droits à une vie privée personnelle à toutes les personnes.
L'offre de Snowden vient un jour après que la Maison Blanche ait anéanti les espoirs que les Etats-Unis pourraient envisager une amnistie en faveur du dénonciateur, insistant sur le fait qu'il doit toujours revenir aux États-Unis pour y subir son procès.