Selon un document secret de 2008 divulgué par le dénonciateur américain Edward Snowden, l'agence de surveillance de l'Australie a proposé de partager les informations collectées sur les citoyens australiens ordinaires avec ses principaux partenaires du renseignement.
Le document montre les partenaires discutant de l'opportunité de divulguer ou non des « informations médicales, juridiques ou religieuses », et augmente les craintes que l'agence pourrait fonctionner en dehors de son mandat légal, selon Geoffrey Robertson, avocat des droits de l'homme.
L'agence de renseignement australienne, alors connu sous le nom de Direction Defence Signals (DSD), a indiqué qu'elle pourrait partager le matériel en vrac sans certaines des contraintes de confidentialité imposées par d'autres pays, comme le Canada. L'agence a toutefois reconnu que des demandes plus substantielles exigeraient un mandat.
Le DSD parle de métadonnées « en vrac, non sélectionnées, non minimisées », ce qui signifie que ces données sont à l'état brut, et que rien n'a été supprimé ou expurgé afin de protéger la vie privée des citoyens ordinaires qui auraient été pris dans le filet. Ces métadonnées peuvent présenter un tableau très complet de la vie de quelqu'un.
Le DSD a rejoint ses quatre partenaires de partage des renseignements -les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et la Nouvelle-Zélande, collectivement connus sous le nom de 5-Eyes (5 Yeux)- pour discuter de ce qui pourrait et ce qui ne peut être partagé dans les différentes juridictions lors d'une réunion organisée par le GCHQ britannique à son quartier général de Cheltenham les 22 et 23 avril 2008. Les notes, publiées aujourd'hui par Guardian Australia, suggèrent que l'Australie était ouverte à la mise en commun des données en vrac qui comprennent presque certainement des informations sur les citoyens australiens.