La Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra a déclaré lundi qu'elle démissionnera ou dissoudra la Chambre des représentants seulement si de telles mesures peuvent ramener la paix et l'ordre au pays.
Dans une conférence de presse accordée au Centre pour l'administration de la paix et l'ordre dans l'enceinte du siège de la police nationale, Yingluck a offert de soit démissionner ou dissoudre la chambre basse et convoquer des élections éclair si une telle démarche a le potentiel d'apaiser les manifestants anti-gouvernement. Ces propos ont été appuyés par l'ancien vice-Premier ministre Suthep Thaugsuban.
Cependant, elle a affirmé ne pas pouvoir répondre aux demandes des protestataires et "rendre le pouvoir au peuple", ce qui serait illégitime et anticonstitutionnel.
La Première ministre aurait adouci sa position dans l'espoir de mettre fin aux manifestations qui font rage dans les rues depuis un mois et aux occupations de divers établissements gouvernementaux. Elle avait auparavant refusé de démissionner ou de dissoudre la chambre basse.
Par ailleurs, Yingluck a demandé à tous les intellectuels et légistes de faire la lumière sur des méthodes à employer pour mettre fin aux manifestations et occupations sans compromettre l'Etat de droit ou la constitution.
Cependant, M. Suthep a insisté pour dire que les manifestations massives ne cesseront pas, même si Yingluck démissionne ou dissout la chambre basse. Selon lui, les protestataires sont résolus à éradiquer complètement le "règne Thaksin", qui aurait influencé le gouvernement Yingluck.
Il faisait allusion à l'ancien dirigeant thaïlandais Thaksin Shinawatra, le frère en exil de Yingluck.