La Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra a annoncé mercredi que le gouvernement était prêt à organiser un dialogue avec les manifestants en vue de parvenir à une solution pacifique à la crise politique actuelle.
Elle a tenu ces propos lors d'une interview accordée à la presse avant de participer à la deuxième journée du débat sur la censure tenu à la Chambre des représentants.
La Première ministre a appelé toutes les parties à s'asseoir à la table de négociation et à échanger leurs points de vue afin de mettre fin au bouleversement politique, qui porte atteinte selon elle à l'économie nationale.
"Le gouvernement a maintenu la porte ouverte. Nous sommes disposés à coopérer pour faire ce qui est bien pour la majorité", a-t-elle affirmé selon une citation de l'agence de presse thaïlandaise.
Malgré l'application de la Loi sur la sécurité interne dans tous les districts de Bangkok et dans les provinces adjacentes, le gouvernement s'est engagé à prendre des mesures pacifiques, sans recourir à la force contre les manifestants qui ont assiégé ou occupé de nombreux bâtiments gouvernementaux, a annoncé Mme Yingluck.
Les manifestations, menées par l'ancien vice-Premier ministre, Suthep Thaugsuban et le Réseau des étudiants et du peuple pour la réforme de la Thaïlande, ont été déclenchées par une loi d'amnistie en faveur de l'ancien dirigeant Thaksin, avant de dégénérer en une colère massive qui perdure depuis trois jours.
Les manifestants réclament la fin du "régime Thaksin", qui est selon eux perpétué par Mme Yingluck, soeur cadette de l'ancien dirigeant thaïlandais déchu et en fuite.
Néanmoins, Mme Yingluck a insisté sur le fait que ce soi-disant "régime Thaksin" n'a jamais existé. "Il y a un seul régime. C'est la démocratie", a-t-elle souligné.