Le gouvernement de Thaïlande s'est engagé à faire preuve de la plus grande tolérance dans la gestion des manifestations de rue qui ont tendance à s'étendre, a indiqué jeudi son porte-parole.
Toutes les autorités gouvernementales ont reçu l'instruction de faire preuve de l'extrême tolérance pour contenir la situation d'une manière pacifique, a indiqué Sek Wannamethee, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Le gouvernement est prêt à fournir tout le soutien nécessaire aux ministères et agences dont le travail est perturbé par les manifestations, et les a appelés à continuer à mener à bien leurs missions, a-t-il ajouté.
Le Centre pour l'Administration de la paix et de l'ordre (CAPO), qui dépend de la Police royale thaïlandaise, a indiqué dans une déclaration qu'il continuerait de mener diverses actions nécessaires pour maintenir la paix et l'ordre, mais que l'usage de la force serait évitée et que le maximum de retenue serait demandé. Tous les individus qui ont pénétré de force et ont détruit le bâtiment gouvernemental seront tenus responsables au regard de la loi, a-t-il indiqué, ajoutant que le CAPO enverrait ses représentants pour négocier avec les manifestants afin qu'ils quittent les locaux du gouvernement dès que possible.
Dans une déclaration télévisée quelques heures après avoir emporté un vote de confiance au parlement, la Première ministre contestée Yingluck Shinawatra a appelé les manifestants à mettre fin aux rassemblements et à ouvrir le dialogue avec le gouvernement pour trouver une issue au tumulte politique, qui cause selon elle le recul du pays et de son économie. Le mouvement anti-gouvernemental, mené par un ancien député démocrate, demande la fin du "régime Thaksin", qui est selon eux perpétué par Yingluck, soeur cadette de l'ancien dirigeant déchu.
Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, cinq pays, soit l'Australie, le Canada, la Chine, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, et deux organisations internationales, l'UE et l'ONU, ont publié des déclarations officielles pour exprimer leur préoccupation quant à la situation politique en Thaïlande, appelant tous à de la retenue dans l'usage de la force et à chercher des solutions pacifiques. Un total de 30 pays et de 2 régions, à savoir Hong Kong et Taiwan, ont émis des avertissements recommandant à leurs ressortissants en Thaïlande d'éviter les sites des manifestations, a-t-il précisé.