Au moins 23 personnes ont été tuées et 43 autres blessées jeudi dans des attaques violentes à travers l'Irak, a-t-on appris de sources officielles.
Quatre civils ont été tués et cinq autres blessés jeudi soir dans un attentat à la voiture piégée dans le quartier Askari du nord de Najaf, à 160 km au sud de Bagdad, a déclaré le porte-parole du ministère irakien de l'Intérieur, le général de brigade Saad Maan, dans un communiqué.
Dans la ville de Yathrib, à environ 80 km au nord de Bagdad, des hommes armés non identifiés ont dressé un faux barrage pour arrêter une voiture conduite par un policier et sa femme, avant de les tuer, a indiqué à Xinhua une source de la police locale sous couvert d'anonymat.
Les hommes armés ont également arrêté une autre voiture et tué tous les quatre hommes à bord, a ajouté la source.
Trois personnes ont été tuées et deux autres blessées quand une bombe artisanale ciblant des travailleurs municipaux a explosé dans la zone de Tuz Khurmatu, à 170 km au nord de Bagdad, toujours selon cette source.
Plus tôt dans la journée, une série d'attentats et fusillades ont coûté la vie à dix personnes et ont blessé 36 autres à Bagdad et dans les provinces de Salahudin, de Babil et de Wasit, a indiqué la police.
L'Irak connaît sa pire éruption de violence de ces dernières années, soulevant l'inquiétude que le pays régresse vers le conflit civil total à son apogée en 2006 et 2007, quand les pertes humaines pouvaient dépasser les 3000 morts par mois.
Selon la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Irak, quelque 7.000 civils irakiens ont été tués et plus de 16.000 autres blessés dans les violences de janvier à octobre cette année.
Selon des observateurs, la situation en Irak a commencé à se détériorer en avril dernier suite à une attaque par l'armée d'un sit-in organisé à Houweijah, dans la province de Kirkouk (nord), par des sunnites hostiles au Premier ministre chiite Nouri al-Maliki. Cette attaque, qui a fait 27 morts parmi les manifestants, a par la suite entraîné de violents affrontements entre les tribus sunnites et les forces de sécurité dans les provinces à prédominance sunnite.
Depuis, l'intensité globale des violences commises par les groupes rebelles s'est accrue, plusieurs vagues d'attentats massifs et les attaques quasi-quotidiennes ayant fait des milliers de morts et blessés.