Selon la radio-télévision publique canadienne CBC, qui se base sur des documents fournis par Edward Snowden, l'ancien consultant de la NSA réfugié en Russie, l'agence de sécurité nationale américaine (NSA) a mené depuis l'ambassade américaine à Ottawa, et avec l'accord du Canada, une surveillance des communications lors du sommet du G20 de Toronto en 2010.
Les documents relèvent que le Canada figure au sein d'un accord avec les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Australie et la Nouvelle-Zélande pour le partage des informations issues des interceptions des télécommunications ou des échanges électroniques sur les réseaux. Pour la NSA, cette surveillance serait justifiée par la nécessité de « fournir un soutien aux décideurs » et plus largement de « servir les intérêts du Canada et des États-Unis ». A Toronto, il s'agissait pour les Etats-Unis et leurs alliés de pouvoir connaître la position des participants sur des points particuliers des négociations.
Lors de ce sommet qui avait eu lieu en juin 2010 à Toronto, la proposition de l'établissement d'une taxe sur les transactions financières, poussée par l'Europe, avait justement été anéantie par l'opposition résolue des pays asiatiques, du Canada, ou encore de l'Australie, alors que les Etats-Unis étaient eux restés sur la réserve.