Le président français François Hollande a reçu vendredi à l'Elysée, les chefs des organisations économiques internationales siégeant au sommet du G20. Au cours de la rencontre, François Hollande a rappelé le "message fort" sur la croissance et l'emploi que le sommet du G20 de Saint-Pétersbourg a adressé, a indiqué un communiqué de la présidence française.
François Hollande a eu une réunion, suivie d'un déjeuner de travail avec Mme Christine Lagarde,directrice générale du Fonds monétaire international, M. Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale, M. Angel Gurria, secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques, M. Guy Ryder, directeur général de l'Organisation internationale du travail, et M. Roberto Azevêdo, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce.
Les ministres français de l'Economie et des Finances, du Commerce extérieur, du Travail, ainsi que le ministre délégué au Développement, ont pris part à la rencontre.
Le chef de l'Etat français a réaffirmé les priorités de la France pour résorber les déséquilibres économiques mondiaux, améliorer le système monétaire international, mieux réguler la mondialisation, lutter contre le dumping social et faciliter les échanges.
Il s'est également félicité des progrès importants obtenus pour la régulation financière et la lutte contre l'évasion et la fraude fiscales, et a appelé à poursuivre les efforts.
François Hollande a insisté sur les défis que représentent la solidarité avec les pays en développement, notamment en Afrique et dans les Etats fragiles, et la lutte contre le changement climatique. Les chefs des organisations économiques internationales l'ont assuré de tout leur soutien en vue de la conférence "Paris Climat 2015 ".
Cette rencontre avec les chefs des organisations économiques internationales a eu lieu alors que l'agences de notation financière américaine Standard & Poor's (S&P) a dégradé vendredi d'un cran la note souveraine de la France, de "AA+" à "AA", du fait que les réformes du gouvernement français ne relèvera pas réellement les perspectives de croissance à moyen terme.
"Cette dégradation reflète notre point de vue que l'approche actuelle du gouvernement français relative aux réformes budgétaires et structurelles de la fiscalité, ainsi que celles pour les produits, les services, et les marchés du travail, ne permettra pas d'accroître substantiellement les perspectives de croissance à moyen terme", a indiqué S&P dans un communiqué.
En janvier 2012, S&P avait dégradé la note de la France du triple A à "AA+" sur fond d'une contagion de la crise de la dette en Europe. Dix mois plus tard, elle avait confirmé la note du pays à "AA+".