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Les leçons politiques et économiques du Sommet du G20

( le Quotidien du Peuple en ligne )

10.09.2013 à 17h00

Le Sommet du G20 a émergé après la crise financière de 2008, principalement en tant que plate-forme pour la gouvernance économique mondiale, mais la logique géopolitique reste toujours profondément ancrée dans la structure de l'économie mondiale, et on l'a vu en particulier avec l'annonce par les Etats-Unis d'une possible intervention militaire contre le régime syrien, qui a fait que la Syrie est devenue le thème « par défaut » du dernier G20, bien qu'à l'origine elle était totalement absente des huit thèmes du Sommet élaborés par la Russie. Les deux grands axes qui marquent le Sommet du G20 de leur empreinte sont la géopolitique et les sujets financiers et monétaires.

La Syrie est devenue le sujet d'un bras de fer entre les Etats-Unis et la Russie, et en particulier, entre Poutine et Obama. Mais pour l'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud, l'Indonésie et d'autres pays, la priorité est de stabiliser leur monnaie : ces derniers mois, les devises des marché émergents sont entrées sur une voie de dévaluation, en dehors de la Chine, les performances monétaires des pays du BRICS sont très mauvaises, et il n'est donc pas étonnant que les responsables des finances de ces pays aient appelé les pays émergents à prendre des mesures conjointes. Cependant, au-delà du fait que l'intervention des gouvernements pour stabiliser la monnaie soit d'une efficacité douteuse, une action conjointe est confrontée au dilemme de l'action collective, puisque tous les pays de marchés émergents ne sont pas confrontés au problème de la dévaluation de leur monnaie. L'appréciation du RMB est certes faible, mais tout au moins y en a-t-il une, sans compter que la Chine a d'énormes réserves de change et une croissance économique relativement forte, ce qui fait qu'elle est au centre de la stabilisation macroéconomique et des réformes structurelles.

Dans le même temps, dans les pays de marché émergents, la phase de développement rapide est terminée. L'Inde, que le monde regardait toujours avec optimisme, est quasiment devenue l'œil de la tempête, tandis que dans le pays d'accueil du G20 de cette année, la Russie, on s'attend à une croissance économique de 1,8% seulement et que l'emploi est un défi commun auquel sont confrontés tous les pays. Le principal problème est que la « pathologie » dont souffre l'économie des différents pays est tout à fait différente, et que les différents remèdes propres à chacun peuvent entrer en conflit les uns avec les autres. Par exemple, l'augmentation des prix du pétrole apportera plus de revenus à la Russie, tandis que l'Inde devra payer plus cher pour le coût des importations, et en particulier ce sera encore pire en cas de dévaluation du rouble. En ce qui concerne les États-Unis, la panique causée par la crise a accéléré le retour des capitaux dans ce pays, amortissant l'impact de la sortie de la politique d'assouplissement quantitatif sur le marché.

Le résultat le plus constructif du Sommet du G20 pourrait bien être la création de la Banque de réserve du BRICS. Lors d'un sommet à Durban au début de cette année, les pays du BRICS ont proposé la création d'une Banque de réserve du BRICS, et si l'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud et d'autres pays confrontés à des difficultés économiques vont également accélérer la mise en place de la Banque de réserve du BRICS, la Chine sera en pointe, et ce sera pour elle une réalisation remarquable. Bien que pour l'heure le lieu où sera établi le siège de la Banque de réserve du BRICS n'ait pas été choisi, il est raisonnable de penser que, sauf accident, ce sera à Shanghai, ce qui, avec la création de zone de libre échange de Shanghai, offrira un soutien plus solide à l'internationalisation du RMB.

Le G20 a cinq ans, et son positionnement était d'être « le principal forum de coopération économique internationale » destiné à offrir un espace de discussion pour la gouvernance économique mondiale, mais les facteurs géopolitiques ont eut tôt fait d'y entrer par la porte arrière. Il semble donc que pour la construction de l'ordre mondial, il faille également une version sécurisée du G20.

L'auteur est docteur en histoire des relations internationales à l'Université du Jilin

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