Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a donné le feu vert à l'armée de son pays pour mener des opérations militaires visant à traquer les groupes terroristes qui se trouvent aux frontières algéro-tuniso-libyennes, a indiqué à Xinhua une source sécuritaire algérienne sous couvert d'anonymat.
A cet effet, l'armée a, selon la même source, mobilisé 20.000 hommes issus de ses forces spéciales et des unités d'élite pour mener à bien des opérations de ratissage qui devraient prendre fin avant le début de l'année 2014.
Cette décision intervient à l'issue de la rencontre qui s'est déroulée mardi dernier entre le chef de l'Etat et le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général Ahmed Gaïd Salah, suite à laquelle le président Bouteflika a approuvé les plans militaires visant à faire face à de fréquentes incursions de combattants islamistes à travers la frontière algérienne avec la Tunisie et la Libye, précise la même source.
Avec une telle décision, l'armée est prête à mener des opérations de grande envergure dans différentes parties de l'Algérie, y compris des opérations de ratissage et de recherche le long de la frontière longue de 965 km avec la Tunisie, et de 1 000 km avec la Libye.
La frontière avec le Mali, à l'extrême sud de l'Algérie, et les fiefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) basés à l'est d'Alger, sont également concernés par ces opérations, selon la même source.
La semaine dernière, une source sécuritaire a révélé à Xinhua que l'Algérie a déployé 12 000 soldats pour renforcer le contrôle de sa frontière avec la Tunisie, et que quelque 60 points de contrôle et de postes avancés ont été installés à cet effet.