La Russie aidera la Syrie en cas d'une attaque militaire extérieure, a déclaré le président russe Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg vendredi.
Interrogé par un journaliste lors d'une conférence de presse du sommet du G20 sur le fait de savoir si la Russie aiderait la Syrie en cas d'attaque du pays du Moyen-Orient par l'extérieur, M. Poutine a répondu: "Nous aiderons la Syrie."
Moscou honore les contrats d'armement conclus avec Damas, a déclaré le président russe, ajoutant que la Russie renforcerait la coopération avec la Syrie dans le secteur humanitaire et fournirait de l'aide humanitaire aux civils dans des conditions graves.
Avant le sommet du G20, M. Poutine a fait remarquer que la Russie fournissait des armes à Damas, dont des composants du système de défense anti-aérienne S-300, conformément aux contrats déjà conclus.
D'après le président russe, l'allégation d'usage d'armes chimiques en Syrie est une provocation des rebelles qui espèrent un soutien de l'extérieur.
Il s'agit d'une provocation par les combattants de l'opposition "qui s'attendent à de l'aide de l'extérieur; Je veux dire de l'assistance des pays qui les ont soutenus depuis le tout début. C'est la substance même de cette provocation", a-t-il insisté.
L'usage de la force contre un Etat souverain n'est possible qu'en cas de légitime défense ou sous un accord du Conseil de sécurité de l'ONU, a réitéré M. Poutine.
Plus tôt vendredi, l'attaché de presse du Kremlin Dmitri Peskov a fait savoir que les dirigeants du G20 étaient restés divisés jeudi lors de leur dîner de travail autour de la résolution du conflit syrien, avec un nombre égal de personnes soutenant ou s'opposant à des mesures d'urgence sans tenir compte d'une autorisation internationale légitime.
Selon M. Poutine, parler de division à part égale concernant la Syrie est incorrect, les Etats-Unis, la Turquie, le Canada, l'Arabie saoudite et la France étant les pays soutenant une opération militaire contre la Syrie, tandis que la Russie, la Chine, l'Inde, l'Indonésie, l'Argentine, le Brésil, l'Afrique du Sud et l'Italie étaient opposés à la possible intervention, a-t-il précisé.
Le Premier ministre britannique David Cameron était défenseur d'une solution militaire en Syrie mais le Parlement britannique a exclu cette option, a noté le président russe.
"La chancelière fédérale allemande est également très circonspecte. L'Allemagne ne s'impliquera dans aucune opération militaire", a dit M. Poutine.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est également opposé à des actions militaires contre la Syrie sans un mandat de l'ONU, a poursuivi M. Poutine.
Le président des Etats-Unis Barack Obama cherche à obtenir l'accord du Congrès pour une frappe militaire contre des cibles syriennes à cause de l'usage présumé d'armes chimiques par les forces du président Bachar al-Assad.