L'envoyé spécial des Nations Unies-Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, a déclaré vendredi que toute action sur la Syrie devrait être prise au Conseil de sécurité de l'ONU.
Il a fait cette remarque à l'issue d'une réunion avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en marge du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, en Russie, d'après un communiqué diffusé par courriel par le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky.
La Syrie représente actuellement le plus grave danger pour la paix et la sécurité, non seulement pour les Syriens et le Moyen-Orient, mais également pour le reste du monde, a souligné l'envoyé spécial.
A propos de l'intervention militaire envisagée par certains pays, M. Brahimi a réitéré que "Le droit international affirme qu'aucun pays n'est autorisé à prendre la loi entre ses mains; tous doivent passer par le Conseil de sécurité".
L'envoyé spécial a indiqué que lui-même et d'autres hauts diplomates étaient en train de travailler "extrêmement dur" pour réunir la Syrie et d'autres parties prenantes au conflit afin de trouver une solution politique à la crise en Syrie.
L'ONU, selon lui, se prépare actuellement pour la Conférence de Genève II, qui devrait rassembler des représentants des diverses factions syriennes et de hauts officiels américains, russe et de l'ONU.
L'objectif de la conférence est de parvenir à une solution politique au conflit syrien par le biais d'un accord global entre le gouvernement et l'opposition en mettant en application tous les points du communiqué de Genève du 30 juin 2012.
Pourtant, a ajouté M. Brahimi, le sort de la conférence est "en danger" en raison de l'attaque présumée aux armes chimiques du 21 août en banlieue de Damas.
Les échantillons biomédicaux et environnementaux prelevés par l'équipe d'inspection de l'ONU dans le cadre de l'enquête sur l'usage présumé d'armes chimiques en Syrie sont en cours d'analyse dans quatre laboratoires européens.
"Cela doit être fait selon les normes scientifiques", a noté M. Brahimi. "Dès que ce sera fait, le Secrétaire général communiquera les résultats au Conseil de sécurité et au reste de la communauté internationale".